Tendances actuelles du marché immobilier
Après des années de forte augmentation, les prix de l’immobilier en Belgique tendent à se stabiliser quelque peu, ou du moins à augmenter plus lentement. Chaque commune garde ses spécificités, surtout dans le monde post-Covid, et le fameux PEB est devenu incontournable pour l’estimation de la valeur marchande d’une maison ou d’un appartement.

En 2023, une période de stabilisation des prix
La période de croissance rapide stimulée par des taux d’intérêt exceptionnellement bas est bien révolue. Les taux d’intérêt actuels sur les emprunts hypothécaires avoisinent les 4%, pour des prêts immobiliers sur 10 à 20 ans. De ce fait, le nombre de transactions a quelque peu diminué au début de l’année, mais un regain a été constaté en été.
Concernant la fin de l’année et 2024, la situation reste incertaine. Les taux d’intérêt devraient se maintenir, voire augmenter, mais en ce qui concerne les transactions, les yeux sont rivés sur la Chine.
En effet, les géants chinois de l’immobilier (le secteur pèse pour 30% du PIB chinois) que sont Evergrande et Country Gardent présentent des risques importants de faillite. Une implosion du marché immobilier chinois aura des répercussions à travers le monde et pourrait tirer à la baisse les prix dans certains pays.
Quels types de biens immobiliers sont en forte demande ?
Voici un aperçu des catégories de maisons et appartements dont la demande augmente sur le marché de l’immobilier en Belgique.
Des logements plus petits et abordables
L’épisode de forte inflation que nous avons connu depuis 2022 incite les ménages belges à viser des biens immobiliers plus modestes. Les surfaces recherchées sont plus restreintes, les aménagements de confort sont moins demandés, comme les maisons 4 façades, tandis que le PEB devient une priorité face aux prix de l’énergie. Les stimulants financiers proposés par les autorités, comme la hausse de l’abattement à 200.000 euros en Région bruxelloise sur les droits d’enregistrement, ne suffisent pas à changer la tendance.
Locations et co-living
En raison de ces incertitudes financières, deux tendances se dessinent : la hausse du marché locatif et la demande de co-livings. Les ménages belges préfèrent postposer leur décision d’achat immobilier et préfèrent louer un logement en attendant d’y voir plus clair.
Les jeunes ménages expriment un goût accru pour le co-living, non seulement en raison de coûts moindres mais aussi car cela correspond plus à leurs valeurs communautaires et de préservation des ressources.
Notons aussi que de plus en plus de belges misent sur le viager, espérant ainsi obtenir un bien immobilier à moindre coût.
Moins de neuf, plus d’ancien
Les logements neufs sont de plus en plus chers, notamment en raison des coûts de construction très élevés :
- Le coût des matériaux de construction a fortement augmenté lors de l’inflation
- Le besoin de construire des logements à PEB A ou B induit une consommation accrue de matériaux isolants et de techniques de pointe.
Pour cette raison, le neuf intéresse surtout les investisseurs locatifs, tandis que les ménages à la recherche d’un domicile préfèrent se rabattre sur le bâti ancien. Ils achètent volontiers des maisons ou appartements plus anciens et les rénovent. De plus en plus de promoteurs font pareil, rénovant des maisons pour ensuite les revendre plus cher, notamment grâce à une amélioration de leurs performances énergétiques.
Tendance à la rénovation
Une tendance clairement définie est celle de la rénovation, surtout avec pour objectif d’améliorer l’isolation. Environ 29% des ménages belges envisagent de rénover leur maison ou appartement en 2023-2024. Ceci aura pour conséquence d’augmenter la valeur de ces biens immobiliers s’ils se retrouvent sur le marché, car certains ménages rénoveront pour leur confort et leur consommation d’énergie, mais beaucoup d’autres rénoveront pour tirer un meilleur prix de vente.
Les principales rénovations concernent les performances énergétiques :
- Isolation de la toiture, des murs, pose de double ou triple vitrage
- Remplacement de la chaudière au mazout par chaudière au gaz, condensation
- Installation de pompe à chaleur et/ou de VMC simple/double flux
Pour l’acheteur potentiel, il s’agira de faire bien attention à la qualité de ces rénovations qui améliorent le PEB. N’hésitez pas à faire appel à un expert immobilier comme Homelinks pour évaluer correctement la valeur du bien et la qualité de ses aménagements.
Si vous souhaitez jouer la sécurité, n’hésitez pas à investir dans un bien ancien non-rénové, et ensuite à le rénover en faisant appel à des primes proposées par les régions. Ainsi, vous pourrez choisir votre entrepreneur de confiance et surveiller les travaux.